Un petit pas pour le vapotage, un grand pas pour l’arrêt du tabac

Un petit pas pour le vapotage, un grand pas pour l’arrêt du tabac

Publié le : 25/04/2022 | D'COUVERTE

Serait-ce la fin des catilinaires à l’encontre du vapotage ? Prenant la question à bras-le-corps, des médecins apportent leur regard d’expert croisé avec le bien-être des patients. Il ne s’agit pas uniquement de chiffres. Avec plus d’une dizaine d’années d’antériorité, il n’est plus question de principe de précaution, mais d’une crainte qui jusque-là persistait. Visiblement, les Français aussi bien que le reste du monde semblent de moins en moins timorés puisque la vape attire ! Nouveaux adeptes ou consommateurs des premiers jours, il semble que le prix des e-liquides devienne le prochain sujet d’intérêt.


International : le vapotage gagne du terrain

Plus de 23 millions de nouveaux vapoteurs entre 2018 et 2022, dont 14 millions de personnes entre 2020 et 2021. Parallèlement, la réduction du tabagisme mondial reste encore chancelante avec encore 1,1 milliard de fumeurs dans le monde. Le Global State of Tobacco Harm Reduction a dévoilé ses dernières données concernant le nombre de vapoteurs dans le monde. Bonne nouvelle pour la vape qui devient un moyen privilégié par les ex-fumeurs pour combler leurs besoins en nicotine. Selon le professeur Stimson, directeur du groupe de santé publique Knowledge-Action-Change, ces chiffres montrent une nouvelle tendance de substitut de tabac. Un nouveau tropisme qui traduit la volonté de consommer de la nicotine autrement, sans combustion du tabac. Certains consommateurs ont même trouvé des alternatives avec des produits du tabac chauffé ou sans fumée. Il reste malgré tout quelques paliers à gravir pour lutter contre la cigarette.

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Le vapotage comme substitut de tabac fait des adeptes chez les médecins.

Les sceptiques se font moins nombreux, surtout chez les médecins. Le Dr Adler, médecin généraliste tabacologue à l’hôpital Antoine Béclère (Clamart) fait partie des nouveaux partisans du vapotage. En effet, pourquoi priver les patients d’une méthode qui continue de faire ses preuves ? La Public Health of England reconnaît que le vapotage est moins toxique que la cigarette à 95 %. La plupart des substances dangereuses de la cigarette proviennent de la combustion : goudron, monoxyde de carbone et consorts. Ces substances sont absentes dans la vape.

Il est vrai que la vape ne peut se targuer d’être un substitut de tabac conventionnel. Pour autant, elle prend en compte une dimension souvent occultée : le bien-être et le plaisir. Chez les fumeurs, des endorphines sont sécrétées lors de la consommation de cigarettes. En étant moins nocives, le vapotage et ses multiples saveurs apportent ce même plaisir sans les dangers de la combustion. Le Dr Adler maintient que "L'arrêt de la cigarette doit se faire avec tous les plaisirs possibles pour que les endorphines soient de nouveau sécrétées naturellement”. Il est même possible d’associer un substitut de tabac à un autre pour réduire progressivement l‘envie de fumer sans frustration.

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Vapotage : ce qui altère les prix des e–liquides. 

Entre énergie et matières premières, ces postes de dépense flambent pour les fabricants de e-liquides.   

Après des augmentations l’an passé, le prix du propylène glycole semble être devenu stable même s’il reste élevé. Certains acteurs du marché assurent qu’une baisse n’est pas possible, voire présagent une légère hausse du prix courant 2022. Quant à la glycérine végétale, l’arrêt de biocarburants de première génération est en cause. Ces derniers n’étant pas en phase avec l’alimentation mondiale, la fabrication de VG doit donc s’appuyer sur des méthodes plus respectueuses, mais plus coûteuses. Pour les emballages et étiquettes, malgré l’usage de matières recyclées, personne n’est épargné avec un coût 5 à 12 % supérieur. La crise énergétique frappe également de plein fouet les entreprises. Avec une augmentation du prix moyen de l’énergie de 15 % en 2021, difficile de ne pas influer sur le prix final. 

Tout cela reste à surveiller ces prochains mois. Ces crises successives ne sonnent pas pour autant le glas du vapotage qui entend devenir un substitut de tabac reconnu. Les e-liquides restent accessibles. Certaines entreprises se sont tout de même constituées un stock afin d’endiguer provisoirement la montée des prix. À ce jour, elles parviennent à maintenir leurs prix.

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